Projet Mikana

Créer des ponts entre Autochtones et Allochtones

Mardi 27 mars: 9 h

Cette conférence, donnée par les cofondatrices de Mikana, portera sur les enjeux actuels en matière de relations entre Autochtones et Allochtones, notamment sur l’histoire de la colonisation du Canada et ses impacts, les identités autochtones et l’appropriation culturelle. Mikana est un organisme qui a pour objectif de sensibiliser différents milieux aux réalités autochtones.

Mélanie Lumsden est née de mère inuvialuit et de père belge et a grandi en Outaouais. Elle s’implique au sein de la communauté autochtone urbaine de Montréal et participe comme conférencière à divers événements culturels autochtones. Elle oeuvre, depuis plus de 10 ans, pour différents organismes et projets qui contribuent au mieux-être des communautés autochtones et au dialogue interculturel. Elle travaille actuellement à titre de gestionnaire pour DestiNATIONS : Carrefour International des Arts et Cultures des peuples autochtones, un organisme autochtone basé à Montréal, qui a pour mission de participer à la création, la diffusion, la production et la reconstruction des cultures des Peuples autochtones, d’offrir un enseignement participatif traditionnel et contemporain et de réconcilier par l’échange et la découverte de l’autre.

Née d’une mère algonquine et d’un père québécois, Widia Larivière œuvre pour la défense des droits humains et des droits des peuples autochtones depuis plusieurs années, avec un intérêt particulier pour les questions touchant les femmes et la jeunesse. Elle a notamment travaillé chez Femmes Autochtones et s’est impliquée dans la branche québécoise du mouvement Idle No More. Son engagement lui a valu des prix et distinctions : elle est notamment colauréate d’un prix Hommage dans le cadre du 40ème anniversaire de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (2015) ainsi que du prix Ambassadeur de la conscience d’Amnistie internationale (2017). Ensemble, Mélanie et Widia ont cofondé Mikana, un organisme sans but lucratif qui a pour mission d’œuvrer au changement social en sensibilisant différents publics sur les réalités autochtones au Canada. Elles ont également co-réalisé deux courts-métrages documentaires sur les thèmes de l’autodétermination et du racisme et la discrimination avec la collaboration du Wapikoni mobile.


Film: Quartiers sous tension en présence de la coréalisatrice Marie Sterlin

Un film de Carole Laganière

Mardi 27 mars: 11h

Comme bien d’autres villes nord-américaines et européennes, Montréal fait face à la transformation sociale et économique qu’on nomme gentrification. Un phénomène complexe où tout n’est pas toujours noir ou blanc. Il y a d’une part tous ces locataires moins fortunés qui se voient expulsés de leurs logements des quartiers centraux, souvent de manière frauduleuse. Il y a ces hommes et ces femmes qui se battent pour que leur quartier ne devienne pas un nouveau Plateau Mont-Royal, déjà largement embourgeoisé. Mais il y a aussi ceux qui considèrent le phénomène sous son angle positif, qui parlent de revitalisation de quartiers à l’abandon. Et d’autres, des jeunes entrepreneurs, qui sont victimes de vandalisme et ne comprennent pas pourquoi on s’en prend à leur commerce.

En allant à la rencontre de Montréalais qui vivent la gentrification, qui la subissent ou qui en sont les acteurs, Quartiers sous tension vise à dégager le visage humain du centre de Montréal et à mesurer l’impact de ces changements sur ses habitants. Une manière de marquer autrement le 375e anniversaire de notre ville. 


Lili Boisvert

Sexe et égalité des sexes

Mardi 27 mars: 13 h

La conférence abordera l’importance de la sexualité dans notre culture, la question du consentement et de la réciprocité, ainsi que notre obsession pour le corps des femmes.

Lili Boisvert est l’auteure du Principe du cumshot, publié chez VLB. Elle est animatrice de l’émission Sexplora, à Explora, et a cocréé la série web Les Brutes, à Télé-Québec. Elle a une formation en science politique et a travaillé comme journaliste pendant plusieurs années à Radio-Canada.




Sylvie Martin

Regard sociologique sur le projet de l’utérus artificiel et ses ramifications idéologiques

Mardi 27 mars: 15 h

Depuis les années 1950, des scientifiques oeuvrent à la mise sur pied d’un utérus artificiel qui permettrait la gestation entière d’un embryon/foetus à l’extérieur du corps de la femme. Semblant sortir d’une oeuvre de science-fiction, ce projet s’ancre plutôt dans des pratiques bien concrètes et soulève une panoplie de questions fondamentales.
Cette conférence vise donc à :
1) faire un bref portrait des avancées actuelles;
2) analyser les discours contemporains qui légitiment le développement de l’utérus artificiel;
3) retracer la généalogie du processus d’effacement du corps dans le domaine biomédical, de la modernité à aujourd’hui.

Détentrice d’un baccalauréat et d’une maitrise en sociologie de l’Université de Montréal, Sylvie Martin est professeure de sociologie au Collège Montmorency. Elle est également l’auteure du livre Le désenfantement du monde. Utérus artificiel et effacement du corps maternel, publié chez Liber en 2011.